lundi 6 novembre (1ère partie)
On passe à la banque dès l'ouverture où on peut enfin changer nos chèques de voyage : ouf, un stress en moins !
On passe à la banque dès l'ouverture où on peut enfin changer nos chèques de voyage : ouf, un stress en moins !
On se rend à Air Sénégal ou Bernadette l'employée nous annonce qu'on doit d'abord passer au commissariat central de Dakar pour faire une déclaration de perte ... On s'y rend, résignés, et ... on ne le regrette pas : véritable tranche de vie africaine !
En entrant dans le commissariat on se trouve devant un escalier avec plein de gens, et en haut de cet escalier une sorte d'autel derrière lequel se tiennent trois individus plus ou moins en train de dormir. On réveille l'un des trois qui nous écoute d'un air ennuyé et nous demande si on pourrait pas ... revenir le lendemain ! Devant nos explications suppliantes, il consent à nous prendre en considération et nous signale qu'il faut qu'on aille acheter un timbre fiscal à 125 F. Je lui demande où se le procurer et il me précise que c'est chez le marchand du coin de la rue.
On ressort du commissariat, je vais au coin de la rue et ne trouve que des marchands ... de cacahuètes! Je demande au flic en faction où je dois aller et il me confirme que c'est bien au marchand de cacahuète ambulant ! Je fais donc ma demande au marchand qui pioche dans une enveloppe et en sort une planche de timbre fiscaux à ... 100 F ! Je lui précise qu'il m'en faut un à 125 F et j'entend alors derrière moi un sénégalais occidentalisé et plutôt "chic" rigoler et m'expliquer : "le marchand achète le timbre à la poste du coin 100 F, et le revend 125 c'est comme ça que ça marche" : bon ben je paye les 125 et nous retournons au commissariat tout fiers avec notre beau timbre.
On ressort du commissariat, je vais au coin de la rue et ne trouve que des marchands ... de cacahuètes! Je demande au flic en faction où je dois aller et il me confirme que c'est bien au marchand de cacahuète ambulant ! Je fais donc ma demande au marchand qui pioche dans une enveloppe et en sort une planche de timbre fiscaux à ... 100 F ! Je lui précise qu'il m'en faut un à 125 F et j'entend alors derrière moi un sénégalais occidentalisé et plutôt "chic" rigoler et m'expliquer : "le marchand achète le timbre à la poste du coin 100 F, et le revend 125 c'est comme ça que ça marche" : bon ben je paye les 125 et nous retournons au commissariat tout fiers avec notre beau timbre.
Notre mentor l'accepte sans sourciller, sort de derrière son comptoir et nous dirige vers l'étage. A mi chemin de l'escalier il se tourne vers moi et dit en rigolant : "je vais arranger votre problème ... moyennant ma petite commission !" Je m'y attendais mais ça fait drôle ... On rentre dans un bureau kafkaïen, il nous fait passer devant tout le monde jusqu'au "commissaire" qui est attablé devant un grand registre. Il passe un certain temps à écrire que Catherine avait perdu son billet puis après une valse de tampons et de signatures nous ressortons avec notre guide ... qui nous dirige vers un autre bureau pour faire contresigner la déclaration par un commissaire sûrement plus important que le premier !
Cette fois nous restons dehors et qq mn après il ressort triomphant avec le papier. Nous nous confondons en remerciements, je lui tend timidement et discrètement 200 FCFA (c'est à dire 2 frs soit 1/3 d'€) en me disant que ça va sûrement pas suffire mais je me trompe, il empoche les pièces et nous nous quittons bons amis !
Cette fois nous restons dehors et qq mn après il ressort triomphant avec le papier. Nous nous confondons en remerciements, je lui tend timidement et discrètement 200 FCFA (c'est à dire 2 frs soit 1/3 d'€) en me disant que ça va sûrement pas suffire mais je me trompe, il empoche les pièces et nous nous quittons bons amis !
Retour à Air Sénégal ou nous donnons à Bernadette la déclaration. Elle nous indique qu'elle doit maintenant envoyer un message à Paris où nous avons acheté notre billet et attendre en retour l'autorisation de nous faire un duplicata. Elle fait plusieurs essais sans succès : ça risque d'être un peu long donc elle nous invite à repasser en fin d'après midi ou le lendemain. Mais là c'est trop pour nous, nous n'allons pas rester dans cette ville pourrie et nous l'informons que nous ne reviendrons que jeudi prochain veille de notre départ. "Pas de problème c'est comme vous voulez !".
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